Portrait de Vincent Debacker, dit vince, par Linda Sevestre

Photo © Linda Sevestre

Le taulier

Toujours dans l’urgence, toujours vénère, toujours écorché, toujours dans l’excès, l’impatience comme quotidien, l’insatisfaction permanente, toujours à vouloir faire, une détestation pour l’inertie, le vide, le rien. D’une exigence maladive, d’aucune tolérance, rien ne passera qui ne lui plaise. Une vie à fabriquer, à construire, élaborer, réfléchir… trop. Intolérant diront certains, intransigeant diront beaucoup. Rapide, vif, kamikaze même, mais jusqu'au-boutiste. Aimant, attentionné, toujours là, toujours le mot, toujours les mots. Infatigable mais fatiguant, incorrigible mais toujours à l’écoute. L’écoute. Toujours l’écoute. L’écoute comme apprentissage, car apprendre… toujours apprendre. Par les autres, parce que les autres c’est beaucoup et c’est beau les autres. Et puis tout seul, parce que seul, on sait toujours où on veut aller et ce qu’il faut pour y arriver. Le but. La quête. Arriver à ses fins. En tout cas essayer. Lutter. Persister. Foncer. La passion, les passions… trop. Trop de passions. Mais comme principal et unique moteur.
Parce qu’une vie sans vitesse, sans dynamisme, sans force, sans intelligence, sans musique, sans rire et sans beauté, ne mérite pas d’être vécue.

L’homme y travaille.